Devant le miroir **Herman**

par Katalinka Báthory Mer 20 Sep - 0:01

Sam 20 Nov - 17:33

Assise devant mon miroir non pas pour se faire beauté mais ce miroir qui réverbère votre passé ou semble vous indiquer..
Cette ressouvenance qui s'éveille en vous et vous fait revivre une émotion que vous pensiez avoir enfoui à tout jamais.
L'espace d'un temps éphémère que d'autres n'auraient pas conservé et rejeté d'un revers de main.

Un instant particulier où je me trouvai à prier pour la paix d'une âme, c'est à cet instant que je vous ai senti entrer en la pièce.
Désireuse de savoir qui s'en venait, j'avais relevé un brin mon regard pénétrant sur votre personne.
L'échange fut des plus bref, j'ai encore chance d'avoir bon souvenir de ce que j'ai ressenti en l'instant.
je n'avais pas voulu vous importuner d'ailleurs l'aurai je su ?
J'avais devant moi un homme perdu et déraisonnant ce qui m'avait considérablement ému et plu.
De ce jour, ma vie me semblait vide.

Vide de cet autre qui de sa présence comble notre existence comme le feu embrase le bois ou la sève fait vivre l'arbre.
C'est cette personne qui me manquait, je ne savais pas que je le cherchais, continuant à mener vie somme toute bien fade.
Je n'avais pas l'espoir de vous revoir, vous sachant introuvable.
Sans conviction, j'essayais de m'intégrer en un cercle de bons amis.
Cependant cette flammèche ne semblait pas vouloir prendre il me manquait un booster.

Que de voyager pour essayer de faire quelque chose de ma vie, orienter mes pas qui semblaient remonter les votre inconsciemment je vous suivais.
Puis désirant reposer ce miroir, en un détour de ma vie à la croisée des chemins nous nous sommes retrouvés.
Je ne savais comment vous aborder, cherchant mes mots pour ne pas vous déplaire.
Si comme vous le pensez je suis le phare que vous cherchiez vous en êtes devenu prestement le gardien.

Quelques mots prononcés m'auront captivé me laissant le coeur désarmé comme le bateau mal amarré pris en la tempête.
Doux est ce moment que je ne puis partager qu'avec vous.

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Il était dit que nous n'étions pas amenés à nous revoir mais la vie s'est chargée de nous remettre sur le même trimard.
Les plis s'échangeaient nous laissant de façon innocente nous livrer l'un à l'autre faisant lentement s'effondre nos carapaces qui nous tenaient compagnie depuis tout un temps.
Un temps qui vous avait caparaçonné ne laissant filtrer qu'un regard sombre et mélancolique et un temps qui m'avait mortifié que je faisais tout pour oublier.
Ces échanges de plis venait pour tout deux à point nommé que pour déverser en une oreille complaisante notre désarroi.
Vous d'avoir perdu votre épouse et moi de m'être abusé.
Mon mal étant bien moins implacable que le votre, j'étais plus à votre écoute songeant à la perte qui faisait de votre vie une douleur lancinante.
Un sourire que j'essaie de vous tirer sur vos lèvres asséchées c'est du moins ce qui me passe en l'esprit en vous lisant.
Fermant les yeux, j'essayais de vous imaginer parcourant mes lignes que je vous assemblais.
Comme un pansement que je tentais de vous appliquer de par ma seule volonté.
Comme j'aurai aimé être fée que pour d'un simple coup de baguette magique renvoyer dans les tiroirs de nos pensées ce mal être qui vous habillait.
Demain, j'attendrai ce pli que pour vous lire ce pli révélateur de nos inclinations devers nous.
Installée devant le miroir de ma vie, escomptant bien y voir votre reflet fusionner au mien, je rêvasse à vous.
En attendant, j'allume la mèche de la bougie signe d'une vie naissante qui nous guidera en nos futurs échappées.

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Devant le miroir Herman

Devant le miroir Herman