D' une recherche

par Verrina Di Fogliano Mar 10 Mai - 21:38

Assise le regard perdu en l'horizon,la bondinette essayait de se rappeler les derniers mots de sa mère mourante.
Cela faisait un an que sa mère avait rejoint le très haut la laissant seule, bien qu'elle avait une cousine mais rare que toutes deux se rencontraient que pour lier des liens familiaux étant bien trop différentes l'une de l'autre.
Elle avait fait au mieux que pour vivre chez les nonnes mais une chose la tarabustait....l'idée qu'elle avait un père quelque part en le Royaume.
Elle se revit tenant la main de sa mère sur son lit,la tête penchée que pour mieux entendre ses chuchotis entrecoupés par la reprise
d'air qu'elle essayait d'aspirer escomptant repousser l'instant fatidique.
Son visage avait changé de nuance, blanchissant au fur et à mesure de la révélation qu'elle entendait.
Puis une rivière de larmes avait envahi ses prunelles au moment ou sa mère expulsa son dernier souffle en un râle.
C'était des larmes de colère mélangées à la perte qu'elle subissait.
Sept mois qu'elle avait refoulé au fond de son être cet aveu, car s'en était un.
Les premiers instants avaient été durs, elle en avait voulu à sa mère de lui avoir caché cette information.
Surtout que lorsqu'elle était encore toute jeunette, elle n'avait de cesse de lui poser la question quant à la personne de son père et avait en toute réponse """ je ne sais point de qui il s'agit, c'était l'homme d'une soirée.."
Pour une enfant de douze ans il était dur de se dire que son père n'était personne et ne pouvoir mettre un visage que pour se dire "" Cet homme est mon père!"""

Une année à vivre chez les nonnes dans une stricte éducation et en la prière.
C'est avec résistance qu'elle avait vu s'écouler ces longs mois pour enfin voir les portes du couvent s'ouvrir sur son passage.
Il est évident qu'elle n'avait pas fait ses adieux à la mère supérieur qui devait être soulagée de la voir partir.
Depuis sa sortie du couvent, elle avait vivoté en une ville se faisant des amitiés mais une chose lui manquait.

Qui était elle vraiment?
Qui était ce père et comment le trouver?
N'y tenant plus, elle avait pris décision, il lui fallait partir à sa recherche, ne serait ce que pour le voir.

Le vent joue en sa chevelure pendant que ses doigts vont machinalement reprendre la mèche de cheveux qui sous l'effet ondoie en tout sens.
Son esprit s'éclaircit un peu et les paroles lui reviennent en mémoire.
""" Des tournois""". Elle se devait de s'y rendre apparemment il lui serait plus facile à le trouver là bas mais..
Nombres de gens y allaient que pour gagner quelques écus ou une renommée.
Toujours est il qu'elle avait un indice en main le blason qu'il portait..

par Verrina Di Fogliano Mar 10 Mai - 21:38

Sa première journée de recherche avait débuté tranquillement, elle ne voulait pas courir et comptait bien jouir des paysages qui s'offraient à ses émeraudes.
Elle allait d'une marche mesurée appuyée sur son baston en les chemins qui la mèneraient vers sa finalité.
Cette fois ci, elle n'avait pas atermoyé bien trop de fois elle l'avait fait par le passé que pour plaire.
Décidé qu'elle était à mettre enfin un visage sur son paternel et lui poser questions bien entendu cela n'allait pas être aussi facile.
Elle se voyait déjà rabrouer comme une malpropre avant d'avoir achevé son plaidoyer car il s'agissait bien de cela en faite!
Pourtant ce n'était pas elle la fautive! mais bien ses géniteurs.....
Pourquoi cette exploration d'elle même surgissait en ce moment?
Elle ne trouvait réponse à cela!
Un caillou alla se glisser en son soulier ce qui lui rendit sa marche chaotique.
S'arrêtant sur le bord du chemin, elle se laissa basculer en l'herbe folle lâchant sa besace qui alla atterrir non loin d'elle.
Puis retirant son soulier elle se mit à le secouer avec une belle énergie un peu comme si elle essayait de vider en même temps ses tracasseries.
l'espace d'un instant le caillou sortit de son soulier et alla se perdre parmi les siens.
L'endroit où elle se situait était calme et agréable.
Elle profita donc de faire une petite pause et de sortir fufu de son chemisier où il avait l'habitude de se loger en une boule lors de ses déplacements.
Il n'attendit pas pour se mettre à courir et à sautiller tel un crabe tout en laissant entendre son pout pout d'excitation.
Sourire qui renait sur son visage lui rendant sa grâce ,la blondinette cherche en sa besace quelques morceaux de viande pour nourrir son protégé, sa main fouille le fond et finit par ramener vers elle le paquet contenant le repas de fufu.
En sortant le sachet de la besace, elle aperçoit le mouchoir de dentelle que lui avait remis sa mère seul chose qu'elle avait gardé de son amant d'un soir.
Elle n'avait pas compris le faite de garder cela, surtout si il ne s'agissait pas d'un véritable amour.
Mais, en l'instant, il lui était précieux.
Elle le prit délicatement le temps ayant fait son travail, le précieux morceau de tissu en dentelle était quelque peu élimé mais on pouvait encore y voir des initiales brodées en le coin.
Elle s'était un temps amusée à essayer de trouver un nom à ces initiales mais s'en était vite désespérée .
C'est presque qu'avec tendresse qu'elle replia son précieux trésor que pour le mettre en la poche intérieur de ses braies.
Il n'était pas le moment de le perdre.
Fufu repu et de nouveau à sa place, regard sur la carte que pour mieux s'orienter elle se remit en marche en chantonnant """papaoutai""""

par Verrina Di Fogliano Mar 10 Mai - 21:39

( sur les routes)

Musardant en la ville portuaire la blondinette n'avait pas repris route, il lui fallait bien gagner quelques écus pour manger à sa faim puis cela lui permettait de se projeter en l'après..
Le mieux en premier lieu était de trouver ce géniteur et de grapiller quelques informations sur sa personne et l'entourage qui pourrait évoluer en ses parages et de s'en faire une idée.
Comment était rythmé sa vie, vivait il en loup solitaire ou avait il une famille? rien que cette pensée lui fit mal en plein le coeur.
Revenant à ses réflexions, elle n'allait pas montrer patte blanche de suite et se garder de l'humiliation d'un renvoie ce serait une sottise et si ce père ne lui plaisait pas et ne répondait pas aux attentes qu'elle s'en faisait?
Peut être était il un de ces goujats qui trainent en les tavernes à s'enivrer jusqu'à plus soif.
Marchant aux abords du quai, elle se laissa à admirer les bateaux amarrés qui attendaient avec mollesse pour voguer sur les mers et affronter les vagues déferlantes sur leur passage.
On pouvait bien en dire la mer était tout de même dangereuse, pourtant elle n'avait pas besoin d'arme que pour abattre sa mort sur les gens, il lui suffisait d'une seule vague pour balayer la vie en une fraction de seconde.
Bien qu'à y songer, il n'y avait pas que la mer qui avait ce pouvoir, l'homme l'avait et pouvait s'en servir plus perfidement.
Elle n'avait jamais mis pied en un bateau, elle en avait émis le souhait mais ...Oui mais ;
l'oeil qui brille sous l'émotion qui la saisit, grand soupire avant de reprendre son exploration pour profiter de l'instant,la brise légère glisse et lui rafraîchit le visage cela fait du bien.
Il lui fallait trouver quelques personnes qui pourraient éventuellement la diriger en sa recherche.
Et dire qu'il y a peu elle avait croisé une damoiselle qui allait justement en les tournois.
Elle essaya de remettre un prénom sur le visage de la demoiselle mais sans y parvenir ayant croisé bien du monde, elle ne pouvait pas retenir chaque prénom.
La soif la poussa à aller en les tavernes et c'est en une fin de journée qu'elle croisa quelques personnes bien aimables dont une lui proposant de se joindre en leur lance que pour voyager en toute sécurité.
Elle avait accepté tout de go, s'étant fait brigander une belle semaine avant elle ne voulait point réitérer ce genre de mauvaises rencontres.
D'ailleurs elle n'avait pas eu de suite à sa plainte, elle en était habituée ayant attendu des mois quelques temps avant lors de son passage à tabac par l'armée

par Verrina Di Fogliano Mar 10 Mai - 21:40

Ne dirigeant point l'avancé de son voyage, la blondinette suivait sans vraiment savoir où le groupe la dirigeait.
C'est au petit matin lorsque les portes.... non d'un petit bonhomme ce n'est pas une milice qui se trouve au poste de garde ni un maréchal juste un homme portant la bure tudieu!

Le curé les accueille, avec modestie, comme il se doit en les ordres.
Oui elle est croyante oui elle.... ah non pas encore baptisée...
Pas vraiment de sa faute, les aléas de la vie ont fait que le futur Parrain s'en est allé vivre hors du Comté.
Il lui faudra lui écrire savoir ce qu'il en est de sa promesse.
Cependant, elle ne comprend pas sa présence en un prieuré ce n'aurait pas été son choix si elle avait du le faire.

Le curé leur parle avec une voix contenue et basse presqu'un murmure qu'elle a bien du mal à comprendre.
Inquiète ,elle suit le groupe tout en cherchant en le regard des autres un signe d'apaisement, puisqu'elle n'aura pas d'explication en l'immédiat, mais ils semblent comme refermés sur eux même ..
Une cellule privée est proposée que pour se reposer, elle en a grand besoin et se dirige vers celle qu'on lui indique.
L'endroit est simple un lit et une petite table en font l'ameublement, des barreaux sont devant les fenêtres, frisson qui la prend bien que cela ne ressemble pas à une geôle..
Elle se laisse tomber sur le lit toute habillée pratiquement prête à le quitter à la moindre alerte.
Bien qu'elle soit fatiguée, le sommeil ne veut pas l'emporter.

N'y tenant plus, elle quitte sa cellule fort heureusement on ne l'a pas refermé à clef.
Elle visite autant en profiter ce n'est pas tout les jours qu'elle y met les pieds?
Petite pensée pour Crac, se pourrait il qu'elle y soit venue?
L'endroit possède bien des ateliers, curieuse elle s'y rend que pour comprendre la vie qui domine en le prieuré.
D'énormes cuves remplies de houblon en attente d'être brassé pour produire la bière, elle venait de comprendre le pourquoi bien des gens venaient passer du temps dans ces lieux là où la bière coulait à flot..
Cela devait demander bien des heures de labeurs et une résistance aux vapeurs qui devaient s'en délivrer.
Elle se mit à songer que certains devaient être ivre que d'avant d'avoir porté les lèvres à ce fameux breuvage.
Au devant des portes de la chapelle qui étaient restées ouvertes, les prières s'en venaient à ses oreilles.
Passant la tête par delà la porte, elle ne pouvait voir que des dos recouverts de bures priant à l'unisson.
Discrètement sans faire de bruit, elle s'éloigna de la chapelle, cherchant un endroit où elle pourrait s'y trouver à son aise et quoi de mieux que le réfectoire en pareil lieu?
On lui avait pourtant dit qu'en les réfectoires on se devait de se taire!
Pas facile pour elle que de garder la langue en le gosier sans émettre une seule parole...

par Verrina Di Fogliano Mar 10 Mai - 21:41

Au bout d'une belle semaine, l'équipée arriva à destination.
C'est là qu'ils se devaient de se séparer, chacun allant en ses obligations.
Son but était de reprendre la route ne voulant pas se prendre d'amitié pour la famille avec qui elle avait suivit chemin.
Elle ne s'attendait pas à ce qu'ils l'invitent à venir en leur domaine y voir le tournois donné.
N'étant plus à un jour près, elle accepta l'invite sans rechigner ayant bien cogité en sa tête.
"""" Des tournois, se pourrait il ?? Mais non ... ce serait trop beau pour que...""""
Le jour du tournois, elle se présenta donc aux portes du domaine.
l'entrée était aisée ce jour, passant les grilles, elle mena ses pas en direction du campement.
Elle se serait cru en une ruche, des tentes partout portant leurs oriflammes que pour mieux les reconnaitre, ce qui n'arrangeait pas la blondinette.
Où allez ? le campement était un vrai labyrinthe.
Elle ne pouvait pas s'y perdre, mais sa recherche serait laborieuse.
Le stresse lui monte en le corps, elle hésite puis entend parler d'un panneau d'affichage indiquant le nom des jouteurs.
Sa main tremblante s'enfonce en la poche où le mouchoir s'y trouve.
"""Il faut que j'en sois sure, puis si je ne vais pas vérifier je m'en voudrais certainement toute ma vie!
alea jacta!"""
Sa démarche incertaine s'affermit graduellement pendant le parcours qui lui tient la distance entre le panneau et elle.
Elle manque de percuter un chevalier qui semble en revenir mais ne prend pas attention à sa personne.
Elle en oublie même de s'excuser mais leurs pas les éloignent l'un de l'autre.
Le panneau lui fait face, elle se gratte la joue en voyant tout ces blasons.
Arnaud lui avait dit qu'il y aurait bien du monde mais aucun des jouteurs ne lui est connu.
Ce n'est pas en son ordinaire de côtoyer les nobles mais elle en connaissait quelque uns déjà celui qui doit devenir son parrain l'est.
Les pieds bien planté au sol, elle commence sa recherche, tout des blasons multiples portant différents animaux comme emblème.
Sa recherche est simple un dragon noir sur un fond jaune.
Biens des armoiries portent des dragons, ce n'est pas facile autant chercher un cheveu blanc en une chevelure blonde...
Son index posé sur le panneau descend sur chaque nom.
Puis reste pointé un bon moment sur un nom...Un nom qu'elle connait, un nom qui lui porte un visage... UN nom qui ...
"""Est il possible que?""""

******************************************

Le tournoi allait débuter, elle était restée quelques jours de plus en la ville que pour participer à l'événement le devant bien aux Maîtres de Bréthencourt.
Bien que participer est un grand mot non en faite, juste chercher en la foule que pour peut être y trouver son géniteur et pourquoi pas si sa recherche restait vaine s'y amuser puis c'était le moment de faire de nouvelles connaissances .
Ce matin des le levé du jour, là ou l'échange se fait progressivement en le ciel, les nuages sombres s'émaillant laissant place au rosissement du jour nouveau une agitation euphorisante s'éveilla, au même instant en les extérieurs de la Baronnie.
Les maîtres des lieux l'avaient invité à y venir, elle n'avait pas trouvé le courage à refuser étant donné que les quelques jours passés en leurs compagnies lui avait fait du bien et les trouvait bien plaisants.
Les bras qui s'étirent au réveil, pendant qu'automatiquement elle cherche ses effets, son regard se porte spontanément par dessus les fenêtres de la chambrée qu'elle a loué en la ville.
Une fois vêtue et fufu en sa besace, la chambrée est quittée que pour gagner la baronnie qui ne se trouve non loin.
La proximité avec l'auberge s'accordait bien pour personne comme elle.
Même en les couloirs de l'auberge le personnel s'y agitait , passant devant les cuisines, elle peut humer les bons fumets qui s'en extraient ce qui lui ouvre vilainement l'appétit.
Ce genre de réjouissances apportaient bien des badauds de tout lieux qui faisaient grossir les escarcelles des aubergistes qui de faite mettaient les petits plats en les grands.
Petit arrêt en la cuisine le temps de boire un lait chaud avec un peu de miel et se faire offrir un pain accompagné d'un clin d'oeil de compassion.
Il ne lui fallut qu'une petite demi heure pour gagner la Baronnie où en le domaine les tentes se sont élevées comme des champignons.
Des armoiries posées devant les tentes représentent la condition de leurs propriétaires, la blondinette à bien du mal à s'y retrouver
tout se mélangeant en sa tête .
Sourire aux lèvres et l'estomac calé, la voici en les extérieurs essayant de ne pas se faire bousculer en la cohue.
Ses émeraudes s'éparpillent ne sachant où se poser, elle va d'une tente à l'autre cherchant une connaissance que pour lui expliquer le déroulements des joutes.

Le doigt s'écarta du panneau, la blondinette ne savait que faire, l'instant semblait être en suspens.
Non elle n'allait point défaillir.
Du mouvement alentours le campement garde son activité, les gens ne font pas attention à sa présence, le travail est organisé qui d'aller chercher du bois qui de préparer de quoi se repaitre pendant que les chevaliers se dépouillent de leurs belles armures pour ceux qui viennent de perdre..
Ce qu'elle vient de comprendre pourrait la déstabiliser mais pas qu'elle.
Elle se détourne du panneau et remarque un homme qui semble la lorgner depuis un moment.
Elle le regarde à son tour puis le rejoint que pour lui poser questions.
Travaillant en la place, il doit bien connaître les gens et pourra peut être confirmer ou infirmer sa découverte.

Le bon jour, puis je vous poser question?
Le blason que voici appartient à quelle famille?

[i]Pour écarter toute inquiétude, elle ajoute.

Je pense reconnaitre l'emblème mais je suis novice en ce qui concerne le blasonnement.

Elle n'aimait pas trop manoeuvrer de la sort mais se devait de passer par là ne voulant pas éveiller trop de curiosité.
Car si c'était bien ce à quoi elle songeait, comment annoncer ce qu'elle devait dévoiler?
Elle avait appris à les connaître et les respecter, ils pourraient fort bien prendre la chose comme de la convoitise pure et simple.
Elle ne voulait en aucun cas les blesser....

L'homme au visage strié par les ans qu'il portait lui adresse un sourire fendant la largeur de son visage partit en un déferlement de paroles.
C'est avec emportement et fierté qu'il décrivait le blason qu'elle lui avait présenté.
Lorsque le nom de la famille s'envola de ses lèvres, un vertige la prit.
Elle essaya de ne rien faire paraître à l'homme tout en cherchant quelque chose pour se tenir mais rien à sa portée sauf le bras du quidam.
Elle s'en garda bien ne voulant y planter ses ongles par inadvertance.
Ainsi donc, elle ne s'était pas égarée en son sentiment.
Regard perdu envers l'homme que pour répondre d'une voix éteinte.

Je vous remercie, votre aide m'a été précieuse même si vous dites ne pas savoir tout sur l'héraldique étant moi même novice en cela.
Je vous souhaite la belle journée et merci encore.

Elle le gratifia d'un sourire que d'avant de s'éloigner.
Réfléchir encore réfléchir.
Elle s'installa sur un tabouret mains posées sur ses genoux comme pour se recroqueviller.
Ne plus savoir où on en est là en était la Blondinette!
Que faire et comment pour ne point heurter ou courroucer la famille Giboint et D'Ormerach.
Si on pouvait lui souffler comment elle se devait d'agir comme cela lui serait bon mais non!
Elle se devait de prendre l'initiative seule.
Bien entendu, elle n'avait prévenu personne de ses connaissances de sa démarche qu'auraient ils pu faire de toute façon...
Lui parler en tête à tête, comprendrait il au moins le pourquoi de sa démarche?
Comprendrait il son besoin à elle?
Ses mains se plaquèrent en sa chevelure bouclée et ses doigts se mirent à malaxer nerveusement le cuir chevelu.

Elle se releva de son assise que pour se retrouver de nouveau devant Mariyus qui ne s'était pas éloigné de la tente.
Main en la poche cherchant à serrer le mouchoir en son creux comme pour y trouver de la force d'aller jusqu'au bout..

J'ai une requête à vous demander, pourriez vous aller au devant De sa Grandeur Arnaud et l'avertir que j'aimerai lui parler et que cela ne peut souffrir d'attente.

En l'instant, un vent léger effleura son visage...

La blondinette attendait que sa Grandeur vienne à sa rencontre encore plus stressée qu'avant.
Elle se mit à marcher pour ne pas rester figer comme une statue de sel.
Comment allez t elle aborder la chose?
Ses émeraudes basculent vers la tente que pour y voir en sortir Arnaud mais...
Stoppe nette en l'arrivée de la douce Lexya .
Révérence faites, elle la regarde à la dérobée.
Elle ne s'attendait pas à la voir et se sentit prête à courir en sens inverse

[Le bon jour votre Grandeur, en effet j'aurai aimé parler à votre époux d'une chose importante.

Le mot """Importante """ pouvait faire réagir Lexya .
""""l'important""""" est un mot qui se veut vague qui peut provoquer bien des questions qui demanderont réponses..
Ses doigts en la poche triturent le mouchoir que pour ne pas aller se gratter la joue..
Paraît que cela ne se fait pas....
La blondinette se sent mal, non qu'elle risque le malaise..
Mais un mal que de devoir bousculer une vie non.... des vies qui en pâtiront sûrement.
Sa réflexion est rapide, même si elle ne s'attendait pas à cela, Lexya pourrait peut être ..
Mais quoi dire..

""Voilà, je pense qu Arnaud est mon père! """"

Impossible de sortir tout de go cela!
Peut être lui poser questions sur Arnaud questions sur son passé ?
Mais comment prendrait elle toutes ses interrogations.

Je suppose que je tombe au mauvais moment, en plein tournois ce n'est pas l'idéale que pour une discussion...
Mais.....

Lexya l'invite à la suivre en la tente où elles pourront parler, facile à dire mais.
La tente est vide mise à part la présence de Maryus tant mieux ainsi point trop d'oreilles indiscrètes qui traîneront.
Verrina prend place et salue le fait de commander à boire, sa gorge est sèche une limonade fera bien l'affaire.
Elle sait comment aborder sa demande!
Elle ne la fera point à Sa Grandeur mais à la Diaconesse directement!
De telle sorte, Lexya devra prendre du recul que pour la juger.
Si d'aventure elle le faisait, car c'est bien ce que redoutait Verrina.
Le regard de Lexya la contrarie.
Toussotement avant de prendre la parole.

Non du tout, il ne s'agit pas de mon baptême mais de ma vie.

Oui cela faisait presque dramatique, mais même si elle ne voulait y aller tout de go elle se devait de prendre des pincettes.
Ne pas heurter, ne pas perdre cette amitié nouvelle, tout se jouait en l'instant.
Ses mains se rejoignent sur le gobelet qui vient de lui être tendu.
Elle a l'impression de se cacher derrière mais peut voir le regard curieux qui la fixe.

[Ce que je vais vous demander va vous paraître surprenant mais j'ai besoin que vous me répondiez.
Avant tout c'est à la Diaconesse que je désire m'adresser et non à votre Grandeur ou tout simplement à vous Lexya.
Votre époux aurait il pu il y a bien des années avoir eu...

Prit sur elle pour continuer.
Des relations sans lendemain ou de quelques nuits.
Je me doute que la question vous semble indélicate et vous choque mais je ne puis faire autrement.

Allait elle défaillir ou s'encolérer?
En tout les cas Lexya semblait déroutée sur le coup mais elle se reprit vite que pour répondre d'un ton maîtrisé comme pour ne pas bailler son état d'esprit.
Lexya se laisse aller à lui répondre, bien que cela devait lui en coûter.
Compatissante, Verrina lui adresse un sourire .
Elle n'est pas certaine qu'elle aurait réagi de la sorte si elle avait été à sa place.
Puis la question de retour se fit.
Hésitation avant d'y répondre quoi qu'il en soit elle avait piqué la curiosité de Lexya.
Autant aller jusqu'au bout....

Je vais vous parler de ma mère et de ses dernières paroles juste avant son dernier souffle.
Ainsi vous comprendrez mieux ma question.
Etant enfant et n'ayant de père, vous devez bien vous douter que questionnement se fit pour en savoir plus sur sa personne.
Ma mère m'avait toujours affirmé que ce n'était qu'un accident de parcours dû à une nuit sans lendemain et que ce père tant voulu se pouvait être mort.
Comprenez que ma jeunesse je l'ai vécue comme un fardeau de n'être qu'un accident de la vie.
Avant de rendre son âme à dieu, je ne sais pourquoi .
Peut être qu'en ses ultimes minutes et ne désirant pas me savoir esseulée ou tout simplement par remords.
Elle m'a fait un aveux.

Elle prit une gorgée de limonade avant de reprendre.
Sa main fouilla sa poche à la recherche du mouchoir qu'elle sortit.
Le tenant en la main avec tendresse .

Elle m'a confié ce mouchoir de dentelle.
Oh bien sur il n'est plus tout neuf! le temps ayant altéré l'ouvrage mais l'on peut encore y voir deux initiales.
Tout en me le remettant en main, elle m'a affirmé qu'il appartenait à mon père.
Et que si je cherchais en les lieux de tournois, je le trouverai certainement si d'aventure il n'était pas déjà parti rejoindre le très haut.
Elle m' a même indiqué ses couleurs que pour le reconnaître.
Un blason avec un dragon noir sur fond jaune ainsi que de deux salamandres d'or sur fond rouge.
Bien que son blason diffère un peu, je me pose la question qui me brûle les lèvres.

par Verrina Di Fogliano Mar 10 Mai - 21:44

Tout s'était passé rapidement l'aveu avait été fait à sa Grandeur Lexya qui encaissait la nouvelle avec aplomb.

Sa grandeur passa par bien des paliers en ses cogitations ce qui se dessinait sur son visage qui passait en un claquement de doigt de la stupéfaction à la surprise pour venir aux questionnements.
Verrina la regarda, comprenant ce qu'elle devait ressentir.
Elle s'en voulut de lui imposer cette situation.
Elle avait l'impression que son corps se ratatinait que pour la faire devenir toute petite.
Mais non, ses émeraudes restaient à hauteur du regard de sa Grandeur.
Même si elle se sentait mal à l'aise, elle devait savoir.
Sa Grandeur réussit tout de même à passer le choc quand elle s'en vient à lui parler.

Vous allez donc m'aider à éclaircir cet anicroche ?
Si cela est, je vous en remercie d'avance.
Il m'est déjà bien dur de vous en parler mais en parler à Arnaud encore plus.
Car, si il s'agit bien de ce que je pense, j'ai bien des questions qui attendent des réponses de sa part!

Elle referma sa main sur le mouchoir, avant de prendre le verre de vin que leur apportait Mariyus .
Les valets commençaient à retirer les tables et les fûts de la tente, des hennissements parvenaient à ses oreilles, puis petit à petit
la tente se défaisait laissant apparaître le ciel sur leur tête.

Je pense qu'il faut aller le voir de suite, attendre n'est pas bon.

Le vin bu, elle se releva en pour se rendre en le bureau d'Arnaud

par Verrina Di Fogliano Mar 10 Mai - 21:54

Le temps de gagner le bureau d'Arnaud, toutes deux étaient restées muettes ne sachant que dire.
La porte s'ouvre sur le bureau, Arnaud y est installé plume en main afféré à ses dossiers.
Aucune crainte l'envahie, elle suit Lexya et s'installe bien malgré elle sur un des fauteuils bordant le bureau qu'Arnaud leur propose.
Arnaud écoute et l'encourage à s'exprimer sans détour.

Puisque vous me donnez la parole et que j'ai toute votre attention...

Retire le mouchoir de dentelle qu'elle pose devant lui sur le bureau.

Reconnaissez vous ce mouchoir? Si je ne me leurre pas ceci et votre!

Elle le laisse l'examiner avant de reprendre

Vous pouvez y regarder les initiales qui y figurent sont identiques aux votres.
Par le début, je n'y ai pas fait grande attention mais en voyant votre blason là le doute ne pouvait plus être.
Bien entendu, je pense que vous vous dites qu'est ce que c'est que ce jargon et j' y viens que pour vous éclairer et vous rappeler des souvenirs enfouis..

Pas le temps de tergiverser, elle se laisse à parler.

Il y a 18 ans vous avez croisé la route de ma mère et ....

Considère un bref instant Lexya .

Vous et ma défunte mère avez si je puis dire être allés plus loin qu'une simple rencontre...
Mais cette rencontre à eu des conséquences non sur votre vie comme j'ai pu remarquer en vous accompagnant depuis prés d'un mois...

Mais sur ma personne ..

Laisser une pause et le regarder.

Attendre qu'il assimile le tout que pour poser question si il en a....

C'est avec plaisir qu'elle suivait les duels, tout les duellistes portaient armure du pied à la tête ce qui faisait en les environs un bruit de métallique lorsque les chevaliers se voyaient projeter au sol.
Les chevaux quant à eux portaient de magnifiques caparaçons d'ornements rivalisant les uns les autres sur la lice.
Assise en les gradins, elle se laissait à rêver bien que les rêves n'étaient jamais vérités.
Le temps était au beau fixe, un ciel dégagé laissant percer le soleil qui s'invitait en le tournois.
Les duels se suivaient à une vive allure, pendant que les lances venaient percuter les écussons et s'y briser.
Des ah et des oh s'élevaient de la foule angoissée.
La blondinette se cacha plus d'une fois les yeux tout en pinçant les lèvres pour ne pas voir les chutes.
Une fois la pression retombée, elle écartait les doigts que pour voir où en étaient les blessés.
Aucunes civières en l'horizon ce qui faisait dire qu'il n'y avait point de grands blessés juste des égos froissés.
D'une ambiance agréable, la blondinette profitait.

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